The key to pandora's bow - Albus

The Key to pandora's box

It's like you are the ocean that will stop him.

Orion regarda avec impatience sa montre à gousset avant de la plonger à nouveau dans sa poche. Il était deux heures de l'après-midi et les sorciers autours de lui marchaient tellement vite qu'ils lui donnaient le tournis. A croire qu'ils étaient tous en retard. Lui ne l'était jamais, il détestait cela. C'était un manque de respect et Orion se demandait bien comment les gens pouvaient être aussi irrespectueux envers la personne qui les attendait. En l'occurrence, le "rencart' -C'était ainsi que ses amis/Collègues avait très gentiment surnommer son rendez-vous d'affaires- qui lui donner son patron semblait lui aussi peu rigoureux là dessus.

Le directeur de la direction des Aurors au Ministère lui avait tendu une enveloppe, une fois qu'il avait accepter la mission, et lui avait demander de l'ouvrir qu'une fois devant l'entrée du Ministère, prêt à accueillir l'hôte. Ce subterfuge n'était pas souvent utilisé, sauf pour les personnes haut gradée ou encore importantes. Il devait s'agir d'une affaire interne dont Orion, à son grand désespoir, serait bientôt au courant.

Les cloches avaient sonnées l'heure tant attendu et Orion avait pu se rendre compte que la personne attendu était bien plus importante qu'un énième ambassadeur d'une contrée lointaine. Il n'avait jamais vu de photo d'Albus Dumbledore jusqu'à récemment dans la gazette du sorcier où on l'avait affiché en pleine page comme étant proche de Grindelwald. Pourtant, entre tous ces sorciers qui allaient et venaient devant lui, il pensa ne pas le reconnaître.

Il se fourvoyait réellement car quand il croisa le long manteau en tweed et son chapeau, il su parfaitement que c'était lui. Il avait une prestance incroyable, qui en aurait écrasé les lâches. Il n'était pas plus vieux qu'Orion et pourtant, on voyait sur son visage la longue et tortueuse vie qu'il avait déjà menée. Orion, quoiqu'un peu sur la réserve, fut impressionné de voir cet homme près de lui. Il s'approcha alors d'un pas décidé.

-Monsieur Dumbledore ? Avait-il demander poliment, sachant pertinemment qui il était. Enchanté de vous connaître, je suis Orion Sorensen, votre...Accompagnateur en ville. Son rôle n'était pas approprié à sa fonction mais qu'importe, c'était ainsi qu'il devait se présenter selon son patron.

Vous permettez ? Avait-il dit avant de lui montrer l'entrée pour se rendre au Ministère, ils avaient rendez-vous dans un des bureaux, ils y seraient bien mieux pour parler.

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Awful

Albus Dumbledore ft. Orion Sorensen

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Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Albus n'a jamais vraiment eu la cote avec les ministères de quelque pays que ce soit, le ministère britannique en tête, bien évidemment. L'intérêt sincère mais désengagé que le brillant sorcier attache à la politique est souvent observé comme suspect ou dangereux, et en conséquence, il a de longue date pris l'habitude de voir ses moindres faits et gestes passés au crible des plus hautes instances. Mais surveillance assidue - assumée ou non - de la part de son gouvernement ou pas, Albus Dumbledore n'en demeure pas moins un électron libre (même si la liberté demeure une notion toujours très relative), qui n'a certes pas attendu après une quelconque autorisation ministérielle pour se rendre en Norvège à partir du moment où la situation l'a, semble-t-il, exigé.

Qu'ils s'en réjouissent s'ils doivent vraiment se trouver un prétexte pour cela, Albus n'est pas particulièrement ravi d'être là non plus. Certes pas lâche, il se découvrirait tout de même une certaine couardise au moment de regarder dans le blanc des yeux ce pan de son passé certes jamais occulté, mais toujours brillamment mis de côté. Jusqu'à ce que ce ne soit, à l'évidence, plus possible.

Il s'est attendu, sur place, à un comité d'accueil, et ça n'a pas manqué. A peine a-t-il eu le temps de poser ses valises dans le très humble appartement prêté pour l'occasion par un ami norvégien (de l'avantage d'en avoir partout de par le monde et d'être très à cheval sur ses correspondances) qu'un hibou trouvait déjà le chemin de sa fenêtre pour venir déposer entre ses mains une missive tout officielle émanant du ministère de la magie local. L'ignorer serait une erreur.

Il n'a pas l'intention de prétendre à une visite anonyme des lieux ni même à une quelconque escapade touristique, il devra procéder en relative bonne entente avec le gouvernement norvégien s'il veut espérer obtenir les réponses aux questions qu'il se pose. Même les esprits les plus brillants (et il reconnaît - en toute humilité bien sûr - que le titre peut lui en revenir) exigent parfois quelques lumières, c'est son cas. C'est donc d'un pas tranquille qu'il se dirige à l'adresse du ministère, où il constate très rapidement être attendu. Albus gratifie son interlocuteur d'un sourire aimable quand ce dernier se présente, tout en prenant le plus grand soin de le détailler du regard.

"Enchanté, monsieur Sorensen.", répond-il avec politesse. "Ainsi donc votre ministre a jugé bon de m'attribuer un chaperon, quelle charmante attention."

Une attention qui pourra éventuellement poser souci si cet "accompagnement" devait se révéler intrusif, mais Albus n'a pas son pareil pour échapper à la vigilance des uns et des autres.

"Je vous en prie", ajoute-t-il en répondant à la déférence de son interlocuteur par de la déférence quand ce dernier l'invite à pénétrer les locaux du ministère norvégien.

Il pourrait poser les questions qui le taraudent, déjà, mais décide de laisser son interlocuteur prendre les devants, cela lui permettra peut-être de mieux appréhender et la situation, et le rôle de son interlocuteur.

codage par LaxBilly.

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Albus Dumbledore était un homme à la prestance imposante, c'était un fait avéré à présent qu'Orion le voyait de ses propres yeux. Pourtant, il fit mine de ne pas être impressionné de voir cet homme qui, comme semblait dire la Gazette du Sorcier, avait un passé commun avec Grindelwald. C'était ce même passé qui rendait le sorcier plus que suspect aux yeux d'Orion. Il l'avait observé un instant tandis que celui-ci le qualifiait de chaperon.

L'Auror eut un sourire au coin des lèvres. La situation était finalement cocasse car ni l'un ni l'autre ne semblait heureux d'être ici. On va essayer de faire vite car il semblerait que ni vous ni moi ne soyons heureux de cette rencontre Quoique, le fait même que le sorcier ait pu côtoyer l'homme à abattre , attisait la curiosité d'Orion. Après tout, il fallait connaître un peu son adversaire pour le faire tomber, non ?

Par chance, ils allaient entrer par la porte principale, celle qui était décorée d'une peinture noire. L'entrée de invités. Orion ne passait jamais par ici, toujours obligé de prendre la porte située dans le creux d'un arbre à l'arrière du bâtiment, là où la forêt commençait son règne. Il arrivait toujours au bureau des Aurors avec des brindilles dans les cheveux ou des feuilles sur les épaules, encore plus au moment de l'automne.

Le hall était très clair avec ces vitres donnant sur les grandes plaines remplies de neige. Le sol en parquet chêne donnait une impression de longueur et d'espace aéré. Le gouvernement sorcier norvégien insistait sur le fait qu'un bon lieu de travail favorisait la productivité. Une bien belle pensée même si Orion en avait un peu rien à faire d'être dans un bureau sombre ou remplit d'arbre factices. Il y eu un moment de silence entre les deux hommes, du moins, jusqu'à arrivé à cette fameuse pièce où ils pourraient enfin commencé à s'interrogé l'un et l'autre. Est ce que Dumbledore savait qu'Orion avait été présent lors de ce vol ? Qu'il avait vu le regard et le sourire machiavélique de Grindelwald avant qu'il ne se fasse enfouir sous la neige?

Ils s'installèrent chacun sur une chaise alors que les objets s'affairaient autour d'eux pour leurs proposer diverses boissons. Orion arrêta la cafetière avant qu'elle ne lui verse du café bouillant dans sa tasse.

Pour vous dire la vérité, je ne sais pas pour où commencé. Je crois que vous êtes ici pour nous donner un maximum d'information sur Grindelwald...En Norvège, on n'a jamais eu affaire à un type comme lui...

Puis il resta silencieux un instant, détaillant les traits de Dumbledore un par un comme pour le sonder.

On dit...Que vous vous connaissez...

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Awful

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Albus ne cherche pas à contredire les propos de son interlocuteur, se contente d'une esquisse de sourire. Pourtant, ces propos seraient en effet à nuancer. Bien sûr, le Britannique ne déborde pas d'enthousiasme à l'idée de savoir ses moindres faits et gestes éventuellement passées au crible par les autorités locales, mais on ne peut pas dire qu'on lui réserve forcément un sort différent sous le ciel anglais. Et par ailleurs, il n'a rien ni contre la compagnie de son interlocuteur, ni contre l'entrevue qui les attend, au regard de ce qu'il escompte en retirer. En revanche, il apprécierait, en effet, que cette entrevue ne dure pas trop longtemps. Il doit être fixé sur la situation, certes, mais il n'estime pas que c'est entre les murs du ministère norvégien qu'il sera à même de la résoudre. D'autant que cette situation implique diverses préoccupations qu'il n'a pas forcément envie de partager. Collaborer un minimum avec le ministère local, soit. Evoquer, par exemple - à tout hasard - le pacte de sang, il n'en est en revanche pas question. Enfin, il attend déjà de voir à quel sauce on envisage de le manger. Il pourra toujours décider des aromates avec lesquels il estimera qu'il est plus plaisant (ou non) de le cuisiner.

Il se laisse entraîner à travers les locaux du ministère norvégien, qu'il découvre pour la toute première fois, agrémenterait bien la traversée de quelques questions anodines sur l'un ou l'autre élément de décor, mais il n'est pas vraiment question de perdre du temps. Ils s'installent finalement dans une pièce relativement sobre, peut-être le bureau de l'Auror, encore qu'il n'en est pas certain. L'accueil reste raisonnablement confortable, et Albus se laisse servir une tasse de thé fumant (pour les Anglais, ne l'oublions pas, c'est toujours l'heure du thé). C'est une fois confortablement installés que la conversation peut reprendre, plus sérieusement. Mr Sorensen n'attend plus pour entrer dans le vif du sujet, et Albus lui en sait gré.

Il trempe ses lèvres dans sa tasse tandis que l'Auror confesse ne pas savoir exactement par où commencer. C'est compréhensible. Une situation d'une telle ampleur est à la fois inédite et urgence, et il est rare, si ce n'est impossible, de parvenir à traiter urgemment ce qui est inédit. En Norvège, ils n'ont jamais eu affaire à un mage noir de cette envergure... nulle part dans le monde, sans doute, l'on n'avait jamais eu affaire à un sorcier de la trempe de Gellert Grindelwald. Diablement dangereux, redoutable, ambitieux... autant de défauts intrigants qui autrefois passaient aux yeux d'Albus pour des qualités attirantes.

"Je l'ai très bien connu", confirme Albus qui sait très bien que nier cet état de fait ne servirait à rien, non seulement parce que les faits sont là, d'autre part parce que même si c'est un pan de sa vie sur lequel il ne revient pas, ce n'est pas un pan de sa vie dont il se cache. Il en dissimule seulement les détails les plus choisis. "Mais c'était il y a longtemps. Je ne l'ai pas revu depuis des années. Je veux penser que nous avons beaucoup changé, depuis, lui comme moi."

Albus, surtout... qui a lutté contre lui-même pour ne pas être qui il pensait être destiné à devenir, pourtant.

codage par LaxBilly.

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Orion n'était pas le genre d'homme qui s'avouait vaincu lors d'une situation, pourtant, avoir été témoin de ce glissement de terrain ainsi qu'une des victimes, le rendait nerveux et perdu. Le traumatisme de la neige le noyant après avoir vu Grindelwald s'enfuir le hantait parfois encore un peu. Mais il ne s'en plaignait pas car Orion ne dormait plus beaucoup la nuit depuis la mort de sa petite-amie. Les cauchemars l'encerclant dès qu'Orphée pointait le bout de son nez.

Il se gardait bien, pour le moment, de dire à Dumbledore qu'il n'avait sans doute pas été choisit au hasard pour chaperonner l'anglais. Etre un témoin oculaire de la scène de crime était un véritable atout pour le Ministère, mais le presque quarantenaire n'avait pas encore parler de cet évènement malgré les questions de ses collègues. Il avait égoïstement envie de garder tout pour lui afin d'enquêter seul.

En plus, techniquement, on ne savait pas vraiment de quel côté était Albus Dumbledore.

Dans sa carrière, Orion avait pu voir le double-jeu de certaines personnes. Il avait pu comprendre à quel point l'humain pouvait être menteur. L'anglais semblait être sincère dans ses révélation. Grindelwald appartenait à son passé. Mise à part lui donner du véritaserum, ce n'était pas impossible que la manipulation et le mensonge soit de mise.

Alors Orion l'écoutait, portait attention à chaque des variations de sa voix, à ses mains, si elles tremblaient ou non. Mais Albus Dumbledore était un homme qui se contrôlait. L'auror avait lu des choses sur lui mais il semblait que l'homme avait le contrôle sur chacune des informations qu'il donnait. Il aurait sans doute fait un collègue remarquable.

Et puis Orion sauta à pieds joints sur les questions qu'on lui avait demandé de poser.

En venant en Norvège, Grindelwald à causé bien des dégâts... Il s'arrêta quelques instants avant de continuer, faisant voler en éclat son hésitation. -Le Ministère se pose des questions aussi de cette puissance qu'il a en lui... Il faudrait une baguette très puissante pour faire ce qu'il à fait. Il avait pu voir une baguette dans ses mains avant d'être ensevelis, mais il était loin de se douter qu'il s'agissait de objet qui était conté dans un libre pour enfant. De plus, que pouvait-il bien faire ici, en Norvège. Avez-vous une quelconque idée de cela?

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Awful

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Ainsi donc, ils savent. Ou s'ils ne savent pas, ils supposent, et ils supposent bien. Albus s'était posé la question de son propre côté. Le ministère norvégien a-t-il conscience de l'arme (car la baguette de sureau en est une entre de mauvaises mains, et celles de Gellert ne sont définitivement ce que l'on pourrait qualifier de bonnes mains) que leur ennemi a en sa possession ? S'ils ne savent peut-être pas les détails de la situation, ils en soupçonnent bien assez. Suffisamment pour deviner que même le sorcier le plus puissant qui soit n'aurait sans doute pu opérer une telle manœuvre sans un atout précieux.

Savent-ils précisément pour la baguette de sureau ? Mykew lui a attesté n'en avoir parlé à personne, mais si Gellert a eu vent de la nouvelle (même s'il est toujours plus aisé de trouver ce que l'on n'a eu de cesse de chercher), d'autres peuvent tout autant avoir été dans le même cas de figure. Sans oublier que Gellert n'aura sans doute été que trop fier de pouvoir exhiber cette trouvaille qui le rapproche au plus près de la puissance, de cet objectif qu'ils avaient autrefois en commun. Doit-il parler de la baguette de sureau ? Il le fera peut-être. Son intention n'est pas de faire dans la rétention d'informations inutiles. Mais il veut tout de même en apprendre plus

"Votre pays est charmant, peut-être s'est-il découvert une passion pour le tourisme", observe Albus d'un ton léger, ce ton léger qui a souvent le don soit d'agacer, soit d'interloquer ses interlocuteur. L'Auror soulève une bonne question.

Les raisons de la venue de Gellert en Norvège peuvent s'expliquer. Mais pourquoi choisir d'y rester ? Qu'est-ce qui le retient ici ? Finalement, le professeur de défense contre les forces du mal reprend plus sérieusement, ancrant son regard électrique dans celui de son interlocuteur.

"Je ne suis pas même certain de savoir précisément ce qui s'est passé au cours du... glissement de terrain ? C'est bien la version officielle, n'est-ce pas ?" Il marque une pause, calculée. "Pour tirer au clair cette situation, il faudrait sans doute comprendre en premier lieu ce qui s'est passé cette nuit-là. Et pour cela, il serait plus simple d'interroger un témoin direct de la scène..."

Il ne cille presque pas tandis qu'il prononce ces mots, observant toujours l'Auror avec la plus ferme insistance. Il n'a pas d'entière certitude à ce sujet, mais des présomptions disons plutôt importantes. Qu'on lui pardonne ce moindre défaut, quand on était legilimens, avoir la tentation de sonder l'esprit de ceux qui cherchaient à vous sonder eux-mêmes était par instant beaucoup trop tentant pour savoir y résister. En l'occurrence, Albus devine que l'Auror, au-delà de son devoir moral et de son engagement sur l'honneur auprès de son ministère, a d'excellentes raisons de se sentir à ce point impliqué dans les événements en cours.

codage par LaxBilly.

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On dit que la plupart des légendes tiennent de faits réels, pourtant, la baguette de sureau et les autres artefacts symbolisant les reliques de la mort sortaient d'un livre pour enfant. Fallait vraiment prendre cela au sérieux? Orion était mitigé entre l'envie de savoir la vérité et avoir des œillères. Pour la première de sa carrière, il craignait de quelque chose. Il avait lu tant de fois l'histoire des trois frères qu'il n'arrivait pas à imager le pouvoir de cette baguette - si elle existait vraiment-.

Au lieu de tergiverser sur la relique de la Mort, Orion avait préféré tourner la conversation sur Grindelwald lui-même. Peut-être que Dumbledore savait des choses sur le pays que les habitants eux-même ignoraient? Pourtant, Orion se retrouva face à un réponse sarcastique. En temps normal, il en aurait rit, il retint d'ailleurs un rictus, mais la situation était bien trop grave pour se laisser aller à quelques blagues.

Si seulement...

Pourtant, il y avait bien autre chose sans quoi, le sorcier serait repartie rapidement du pays. Tout indiquait qu'il était encore dans les fjords, comme si son plan n'était pas terminé. Et puis, l'auror eut comme un mal de tête soudain, tous ses méninges s'actionnaient pour se rappeler de ce moment juste avant qu'il ne se noie dans la poudreuse blanche. Avait-il autre chose sur lui qui montrait un quelconque signe de plan machiavélique ? Il lui faudrait sans doute une pensine pour replongé dans ce moment si proche et lointain à la fois.

C'est la voix d'Albus qui le fit revenir au présent, les yeux plantés dans les siens, il n'eut pas longtemps à comprendre que l'anglais avait comprit sa position face à ce glissement de terrain. Orion ne vacilla pas.

J'ai déjà tout expliqué à mes supérieurs.

A quoi bon le nier ? Cette histoire lui portait beaucoup trop à coeur, peut-être même avait-il des traces sur son visage de cette nuit où le visage de Grindelwald resterait à jamais graver en lui .

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Awful

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Albus n'en donne peut-être pas l'air en cet instant, mais il a au fond de la sympathie pour ce jeune Auror qu'une catastrophe imprévisible et massive a plongé dans la tragédie. Il n'est pas le seul dans ce cas, et il ne sera pas le seul s'ils ne font rien pour l'empêcher. Mais c'est lui qu'il a en face de lui en cet instant. Un homme affecté dont le combat acharné doit tenter au mieux d'apaiser des maux plus profond, comme déposer un pansement sur une jambe de bois. Aux nombreuses questions qu'il se pose, Orion Sorensen possède peut-être quelques réponses choisies. Et les informations dont ils disposent individuellement pourront les aider à progresser de concert. Encore faut-il qu'ils mettent leur réserve de côté, ce qui n'est pas encore gagné.

"J'en suis absolument certain", répond tranquillement Albus quand son interlocuteur lui apprend qu'il a déjà tout expliqué à ses supérieurs.

Il ne doute pas que ce soit le cas, ou en partie le cas, du moins (car il y a peut-être des choses qu'il se sera épargné de dire, peut-être pour se préserver lui-même).

"Mais en l'occurrence, ce n'est pas à vos supérieurs que je m'adresse."

Et si cela lui est possible (même s'il est loin, bien loin d'en être certain, et est même plutôt convaincu de l'exact contraire), il préférerait s'épargner toute conversation protocolaire - et forcément à rallonge avec les grandes pontes du ministère local qui l'accableront de questions auxquelles il n'aura pas la moindre envie de répondre. De manière générale, tout ce qui a trait aux hautes instances gouvernementales l'incommode. Orion est un Auror qui fait son travail, mais aussi un humain marqué par la tragédie, et cela fait une grande différence dans l'esprit du professeur de défense contre les forces du mal de Poudlard qui est par conséquent davantage enclin à fournir des efforts, voire à faire montre d'un minimum de coopération.

"Qu'est-ce qui s'est passé, là-bas ?"

Il ne veut pas la version officielle, il ne veut pas des "détails" étrenné dans la presse, il veut une histoire à échelle humaine, racontée à travers les yeux de son interlocuteur, dans ce qu'elle peut avoir d'imprécise, certes, mais aussi de plus concrète. L'on aurait trop tendance à négliger voire à moquer ce qui s'impose à travers le prisme des pures émotions. Ce sont pourtant ces dernières qui renferment bien souvent les vérités les plus absolues, bien que brusques et complexes. Et ce sont ces vérités qu'Albus veut approcher au plus près pour mieux appréhender la situation, et déterminer ce que peut être le dessein de Gellert.

codage par LaxBilly.

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Orion s'était efforcé de dire ce qu'il avait pu à ses supérieurs concernant ce qu'il avait vécut, on lui avait bien fait comprendre qu'il ne devait pas divulguer toutes ces informations à n'importe qui. Il était donc arrivé face à Dumbledore en se promettant d'en dire le moins possible. Pourtant, plus les minutes passaient, plus Orion sentait qu'il pouvait faire confiance à cet homme.

L'Auror se trompait très rarement sur les gens qu'il croisait. Il avait comme un sixième sens là dessus. Ainsi, il avait pu lâcher la bombe sur le fait qu'il en savait plus qu'il n'en laissait croire. Il long silence s'était installé après qu'Albus Dumbledore le lui ait clairement demander ce qui s'était passé ce soir-là.

Orion se racla la gorge et se plongea dans ses souvenirs en grimaçant un peu. Ce n'était pas vraiment un plaisir de revoir les flocons tombés sur ses épaules, le froid glacial se matérialisant en buée à chaque fois qu'il respirait fortement. Pour la première fois depuis leur rencontre, il n'osait pas regarder le sorcier en face de lui, les yeux restant dans le vague.

La journée avait commencée d'une façon toute à fait normale et habituelle, si on pouvait dire que le travail d'auror soit linéaire. Ni dans le ciel, ni dans l'atmosphère n'avait laisser présager ce qui allait se passer quelques heures plus tard. Après ma journée de travail, je suis rentré chez moi. J'allais prendre une bieraubeurre quand j'ai entendu une détonation, venant des fjords de SVALBARD. Tout est toujours bien calme là-bas alors c'était très surprenant que le bruit vienne de là-bas.

Il reprit sa respiration avant de demander, finalement , à la cafetière devenir lui servir un peu de café chaud.

Je suis quelqu'un qui n'hésites pas à se jeter corps et âme contre l'ennemis. Je n'ai donc pas hésité à transplaner. En arrivant sur les dunes de neige. La tempête faisait rage et on n'y voyait rien à 10 mètres à la ronde. Je me suis retrouvé avec des amis qui ont aussi entendu le vacarme. Le silence pesait beaucoup et puis c'est là que je l'ai vu.. Grindelwald était dans un grand manteau en cuir noir. L'air triomphant et mauvais à la fois, il avait un sourire qui en disait long sur ce qu'il comptait nous faire, nous, les curieux. Et puis ce fut le noir complet. L'avalanche qu'il avait provoquer m'a emporté. Je me suis réveillé à l'hôpital après quelques jours de coma.

Il poussa un soupire et but d'une gorgée sa tasse de café fumante.

Je ne sais pas si les reliques de la mort existent réellement. Mais la baguette qu'il avait dans sa main...Elle était somptueuse. Je n'en n'avais jamais vu une comme cela.

Il osa enfin regarder Dumbledore. Un air penaud sur le visage.

Je ne suis pas vraiment d'une grande aide. Ma mémoire me fait parfois défaut, j'ai des flash de certaines choses parfois, mais cela devient de plus en plus flous. Comme si un oubliator essayait sans cesse de me faire oublier cela.

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Awful

Albus Dumbledore ft. Orion Sorensen

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Un changement manifeste se fait dans le comportement du jeune Auror. Regard détourné, il semble devoir conjuguer un réel effort pour revenir à ce moment, à cet endroit, celui de l'horreur et du basculement. Albus ne prend aucun plaisir à voir l'Auror en lutte avec ses propres souvenirs, si récents et pourtant déjà envahis de fantômes et de démons. Mais il le faut bien, il n'y a qu'ainsi qu'ils progresseront. Et Orion le sait certainement. En acceptant de se confier, il fait un pas vers lui, il lui prouve sa confiance. Le récit qu'il a à délivrer n'est pas à mettre à portée de toutes les oreilles, mais à l'évidence, il sent qu'il peut lui faire confiance, ou essayer du moins. Et il a raison. Albus ne se montrera peut-être pas toujours aussi honnête avec son interlocuteur que ce dernier ne s'efforce de l'être avec lui, mais leurs intérêts restent communs. Ils recherchent et veulent la même chose tous les deux. Dans le cas d'Albus, ce n'est certainement pas une chose dont il se réjouit, c'est vrai, mais ça reste une nécessité dont il a pleinement conscience et qu'il lui faut bien accepter en tant que telle.

Et donc, attentif, son regard le passe au crible, sans se soucier que le contact visuel ait été interrompu par l'Auror, et le professeur de défense contre les forces du mal s'abstient de toute remarque ou commentaire, laissant à l'Auror le soin de dérouler son récit dans son intégralité, bien conscient des efforts qu'il doit rassembler pour revenir sur ce moment, et sans négliger les détails qui peuvent être les plus évocateurs.

Une journée en apparence normale, qui devait ressembler à toutes les autres, une détonation inhabituelle en provenance des fjords, la tempête aveuglante, Grindelwald au faîte de sa gloire. Le noir total. L'image est parlante. Elle lui ressemble. Et elle est alarmante, aussi, car cela ne vient que confirmer la puissance évidente de la baguette de sureau. Un artefact très puissant entre les mains d'un hommes ô combien puissant lui aussi. Il a reconnu sa baguette. Ses déductions sont justes.

"L'humain a un don admirable d'autopréservation, un instinct de survie louable. Il vous faut sans doute refouler une partie de ce que vous avez vécu pour rendre ces événements plus supportables." Il laisse passer un temps de silence. L'Auror lui a fait confiance, il estime pouvoir faire de même. "Vous soupçonnez Grindelwald d'avoir mis la main sur la baguette de sureau, j'ai bien peur que vous ayez raison. Peut-être a-t-il seulement voulu en observer les effets. Peut-être a-t-il d'autres desseins à l'esprit. Si son intention est de demeurer en Norvège encore un moment, je suppose qu'il va chercher à rassembler des partisans. Il a certainement déjà commencé." Albus marque une pause. "Il a toujours su se montrer particulièrement persuasif."

codage par LaxBilly.

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Orion ne se confiait pas souvent, pour ne pas dire jamais. Il était devenu froid et distant après la mort de sa petite-amie, pourtant, le charisme d'Albus opérait sur lui et peu à peu, les barrières tombaient, peu à peu, il sentait le poids de ces souvenirs, s'enlever de ses épaules. Ce n'était pas par gaieté de coeur que l'Auror prenait les devants, il se sentait faible en faisant cela, à genoux. Ce n'était pas dans ses habitudes ni dans son tempérament mais il sentait au fond de lui, qu'Albus Dumbledore était une arme redoutable contre le sorcier autrichien.

Alors il avait parler. Essayant de se souvenir du moindre petit détail. De la couleur du manteau de Grindelwald à la main qui portait cette fameuse baguette. Mais les souvenirs étaient bien douloureux et il sentait encore le froid l'envahir quand il se souvenait de la neige tombant sur lui. Il avait refuser de voir quelqu'un pour en parler, ne voulant pas qu'on le prenne pour un malade, mais il se rendait compte, en parlant avec l'anglais, que cela faisait du bien. D'autant plus que l'homme ne le jugeait pas. Il avait tenter de l'arrêter mais il n'avait pas été assez fort pour cela. Qui l'était réellement ?

Orion avait un peu de mal à se dire que l'homme qui était en face de lui pouvait être un morceau du puzzle. Il semblait un remarquable sorcier, certes, mais de là à arrêter l'homme qu'il avait vu dans les fjords, il en doutait. Il avait, cependant ,des mots justes concernant la survie de l'être humain. C'était peut-être cela qui lui manquait pour avancer dans sa vie sentimentale, le fait d'enfin se dire que l'amour de sa vie était partie pour de bon et qu'il lui fallait presque oublier ce soir où elle a perdu la vie.

Quoiqu'il en soit, Dumbledore lui annonça ce qu'il redoutait, un artefact qui semblait irréel, existait bel bien, cela voulait-il dire que le reste des reliques de la mort étaient éparpillées partout dans le monde ? Petit, il aurait tant voulu avoir la cape d'invisibilité pour se faufiler partout. Il aurait voulu la pierre de résurrection pour revoir sa douce. La baguette de sureau ? Cela procurait beaucoup de pouvoir et il ne se pensait pas tellement digne de la recevoir. La pouvoir, cela ne l'intéressait pas.

Il haussa un sourcil, les bras croisés, quand il lui annonça qu'il pouvait très certainement vouloir des partisans. Il ne comprenait pas vraiment en quoi cela lui serait bénéfiques.

Je ne comprend pas...Grindelwald ne voudrait pas du pouvoir pour lui tout seul alors ? En quoi avec des partisants, et surtout pour quel genre de croisade, voudrait-il en avoir ?

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Une esquisse de sourire décore les lèvres du professeur de Poudlard en observant la réaction de son interlocuteur. Il reconnaît dans la manière qu'il a de vouloir analyser l'adversaire de ces qualités qui sont symptomatiques d'un travail d'Auror relativement admirable. Il veut comprendre l'ennemi pour mieux l'arrêter. La différence entre Sorensen et lui, c'est qu'Albus n'a pas besoin de chercher à comprendre Grindelwald, il le connaît déjà. Il estime être même la personne qui le connaît le mieux au monde. Ce qui ne signifie pas qu'il ne sera pas capable de le surprendre, c'est déjà le cas à l'heure actuelle, ou qu'il sera capable de présumer à l'avance de ses choix et de ses actions : il n'en est rien. Mais il peut en revanche deviner ses intentions et ses méthodes pour des raisons qu'il ne saurait entièrement expliciter.

Les plans qu'il ourdit, les plans auxquels il se consacre, c'est à deux qu'ils en ont façonné la genèse, à Godric's Hollow, quand un champ infini de possible s'ouvrait à Albus, qu'il avait choisi de ne pas restreindre au nom de sa morale et de la moindre éthique, aveuglé autant par une soif de pouvoir qu'encore aujourd'hui il doit savoir contenir que par un sentiment bien moins avouable. Les gens changent, Albus a changé. Gellert aussi, sans doute, mais certains traits qui le caractérisent paraissent, au regard de ses actions, n'avoir pas évolué d'une once, et c'est ce qui le perdra sans doute. Si la moindre intervention doit être possible, ce dont il n'est pas encore certain.

"Le pouvoir absolu exige de savoir déléguer, mais en effet, Grindelwald n'est pas partageur."

Ou du moins, il ne l'est plus. Et peut-être ne l'a-t-il pas été à l'époque non plus. De cela Albus ne présume rien, c'est préférable. S'il n'avait été question d'Ariana, s'ils avaient pu mener leur projet jusqu'au bout sans ce drame pour rebattre les cartes et rendre Albus à la raison, tout se serait-il déroulé selon leurs plans ? Gellert ne l'aurait-il pas, un jour ou l'autre, trahi ? Il n'en a aucune certitude. En attendant, la question ne se pose plus, et tout ce que Gellert cherchera à conquérir dorénavant ne le sera que dans son propre et unique intérêt. Ce qui ne signifie pas que s'entourer de sbires, d'adeptes ne soit pas dans ses plans, il n'en faut pas moins pour façonner un ordre à la hauteur de ses ambitions.

"Son intention est d'assurer la domination sorcière sur les Moldus, il veut lever le code international du secret magique afin de rétablir la caste des sorciers à ce qu'il estime être leur juste place." Il marque une légère pause, ajoute à voix plus basse. "Pour ce qu'il estime être... le plus grand bien."

Et c'est une pensée que l'on peut trouver horrifiante, à laquelle Albus avait toujours su trouver une justification confortable à l'époque.

codage par LaxBilly.

The key to pandora's bow - Albus