You can count on me like 1 2 3 - Aimee

Le château de Gjerdrum était bien moins majestueux que celui d'Oslo, pourtant, c'était la "maison secondaire" que Véga préférait. Moins imposant, plus intimiste. C'était parfait pour voir des amis qui se cachait un peu pour venir la voir dans la capitale norvégienne. De plus, l'une de ses plus proches amies habitait ici. C'était le moment parfait pour la voir. C'était dans cette optique qu'elle lui avait envoyé une invitation. Aimee était la pâtissière officielle de la famille royale, c'était grâce à sa profession qu'elles s'étaient rencontrées, quelques années auparavant. Ayant le même âge, elles avaient de suite sympathisé. Véga adorait ses petites douceurs et elle était une très bonne amie, laissant de côté le titre royale et le protocole. Cela ne lui faisait pas de mal de temps en temps. La couronne lui pesait parfois trop lourdement sur la tête, surtout depuis sa mère était décédé.

Ainsi donc, la jeune femme avait attendu son amie dans un des salons du château. Ayant fait préparé des boissons, elle n'avait plus qu'à trépigné d'impatience jusqu'à ce que le porte s'ouvre sur elle. Elle ne mit pas longtemps à arrivée, pile à l'heure exacte où l'horloge avait sonné trois heures. La jolie blonde était entrée avec toujours cette lumière qui émanait d'elle. Véga vint à elle presque en courant, la prenant dans ses bras.

Aimee! Comme tu m'as manqué ! Comment vas-tu ?

Lui prenant les mains, Véga la dirigea vers les sofas en velours rouge. La pièce était parsemées de dorures et son planché en bois de chêne était impeccable, il n'y avait aucun doute sur le fait que les petites mains des employés avaient fait en sorte que tout brille pour cette entrevue.

Le milieu de la patisserie est un univers impitoyable quand on est un homme, mais quand on est une femme, ça devient vite le parcours du combattant. Aimée s’est battue toute sa carrière pour se faire un nom, sans qu’on l’associe systématiquement à son père. Après des larmes, des combats perdus, d'autres gagnés. La conscécration arriva avec un contrat qui changea sa vie. La famille royale est tombée sous le charme de ses douceurs. Et après quelques essais fluctuants. La jeune femme décrocha le tire tant convoité par ses paires. Pâtissier de la famille royale.

Cette opportunité lui a offert beaucoup de chose, mais il lui a apporté une amitié insouponné, une amitié que la jeune femme chéri depuis des années. Son amitié avec Véga, la princesse. Les deux jeunes femmes se sont tout de suite entendues, un vrai coup de foudre amical comme dans les livres qu’adorait dévorer Aimée. Aillant le même âge, et quelques centres d'intérêts en commun, le courant est de suite passé entre elles, créant une amitié solide et sincère.

En se rendant au château de Gjerdrum, les mains chargées de douceurs qu’elle seule à le secret. Aimée se posa une question. Devrait-elle parler à son amie de son petit malaise et de sa rencontre avec le bel Orion ? Rien que de penser aux magnifique yeux de son sauveur, la jeune femme rougit légèrement. Oui, elle doit sûrement lui en parler. Car ce n’est sûrement pas avec son jumeau qu’elle pourrait aborder ce genre de sujet.

En arrivant sur place, elle confie ses douceurs à un domestique tout en le saluant puis elle en suivit un autre jusqu’au salon où l'attendait son amie. Pour la forme, elle fit la révérence avant de réceptionner son amie entre ses bras, tout en riant chaleureusement. Elle était magnifique, comme toujours. Cette grâce qui s’émane d’elle, cette assurance, la pâtissière l'envie un peu, en même temps qu’elle l’admirait.

“Véga ! Je suis aussi heureuse d’être là ! Nous avons tant de temps à rattraper !” Dit-elle avant de suivre son amie sur les fauteuils en velours rouges impeccables. “Au fait, j’ai confié à tes domestiques des douceurs pour toi plus tard.” ajouta-t-elle avec un clin d'œil complice, souriante comme jamais. “Alors, dis moi ce que tu racontes en ce moment ! Comment vas-tu depuis la dernière fois ?”

Véga se souviendrait toujours le jour où elle a goûter pour la première fois aux gâteaux d'Aimée. Il s'agissait de religieuses au chocolat surmontées d'une délicieuse crème au beurre praliné. C'était il y a quelques années, pourtant, elle en salive encore en y pensant. Elle était arrivé dans le bureau de son père en trombe, lui demandant de prendre une bouchée il avait été autant transporté qu'elle. Le titre de pâtissière de la famille royale n'avait pas mis longtemps à lui être attribué. Parfois, Véga songeait d'un air rêveur à son gâteau de mariage et il était évident qu'Aimée serait la femme de la situation !

La ville s'affolait depuis la catastrophe naturelle. Elle ne voyait presque plus son père et elle se laissait des balades à cheval. L'après-midi ne pouvait qu'être bonne avec la pâtissière. Avec le même âge, malgré leurs différences, elles pouvaient bavardés pendant des heures. Elle aurait tant voulu la connaître plus tôt, quand elle était petite, pour faire des soirées pyjama au coin du feu à lire des contes de fée ou à s'empiffré de mignardises que papa Stratski aurait fait.

En pensant à cette enfance qu'elle n'avait pas eu, elle tourna la tête, non. Elle ne devait pas pensé à tout cela, sa vie n'était pas si morose et elle pouvait réparé le temps perdu avec son amie. Comme toujours, Aimée se formalisait avec un révérence mais Véga n'avait que faire de cela. Si bien qu'elle lui avait sauter dans les bras en riant. Cela faisait si longtemps qu'elles ne s'étaient pas vu. Quand la jeune femme lui indiqua avoir rapporté quelques douceurs, un large sourire se dessina sur ses lèvres.

Tu es la meilleure!

Elle allait profiter de chacune des bouchées qu'elle prendrait. Elles s'installèrent sur un sofa. Seules, elles pourraient parler librement. Elle préférait vraiment être dans ce château plutôt qu'à Oslo, il y avait moins de garde et elle était traitée un peu plus comme une adulte.

Oh tu sais...Ma vie n'est pas très mouvementée. Je vois très peu mon père depuis la catastrophe naturelle alors je lis beaucoup. J'ai relus les aventures d'Alice au pays des merveilles, cela me permet de voyager un peu et de rire en même temps! Et toi ? Qu'as-tu à me raconter ?

Contrairement à son jumeau, Aimée n’a jamais été très sociable. Elle a toujours été dans l’ombre de son frère, le suivant dans toutes ses bêtises et aventures. Si bien, que la plus part des amis de la jeune femme sont avant tout des amis de son frère. Mais ça ne la dérange pas, elle vit très bien dans son petit monde à elle, profitant de chaque instant comme elle le souhaite. Puis arriva la princesse. Quand cette dernière fut sa rencontre, elle n’a pas tari d’éloge sur le travail de la pâtissière. Et au fil du temps, entre deux discussions, une amitié s’est forgée. Un vrai coup de foudre amical entre les deux jeunes femmes. Aimée adorait Véga, c’était une personne formidable, et la voir lui redonne instantanément le sourire. C’était son remède à tous les maux. Une journée avec la princesse. Qui peut se vanter de ce privilège ?

En s’installant sur le fauteuil rouge, Aimée bombarda son amie de questions. Tant de choses à rattraper et si peu de temps pour tout savoir. Bien que les deux amies correspondent énormément par courrier, Aimée adorait entendre la voix de son amie lui conter des aventures de princesse. C’était comme écouter une personne lire un livre.

“Oh tu sais...Ma vie n'est pas très mouvementée. Je vois très peu mon père depuis la catastrophe naturelle alors je lis beaucoup. J'ai relus les aventures d'Alice au pays des merveilles, cela me permet de voyager un peu et de rire en même temps! Et toi ? Qu'as-tu à me raconter ?”

Aimée sourit à l'évocation de son livre préféré. Elle comprenait totalement qu’il puisse faire voyager la princesse dans un pays plein de douceurs. Elle se redresse un peu en se demandant si elle devait lui parler d’Orion. Bien qu’elle n’ait revu son sauveur qu’une fois, son esprit est hanté par le beau regard de cet homme. Elle sait qu’elle ne peut rien cacher à son amie… Alors autant sauter les deux pieds joints dans cette histoire.

“ Oh, tu sais que j’adore cette histoire !”Dit-elle avec un sourire angélique. “Pour ton père, je me doute qu’il doit gérer tellement de choses depuis cette catastrophe, mais je suis sur que tu le reverras souvent plus vite que tu ne le crois. Quant à moi, tout va bien. J’ai juste eu une mésaventure il y a quelques semaines. Un petit malaise de rien du tout !” Elle s’empresse de rassurer la princesse avant que cette dernière ne parte dans des réactions disproportionnées. “Un homme m’a secouru, heureusement qu’il était là d’ailleurs. On s’est revu il y a pas longtemps, il voulait de mes nouvelles…” Dit-elle les joues teintées de rose. "Mis à part ça, rien de bien fou. Newton travaille toujours autant, un peu comme ton père, je ne l’ai pas vu depuis bien longtemps.”